Vincent Oria

C’est avec le cœur serré que j’écris ces quelques mots. Geneviève était déjà une professeure connue et reconnue quand j’étais étudiant en thèse à l’ENST (Telecom-PariTech). Quand il a fallu constituer mon jury de thèse, j’ai discuté avec mon directeur et il m’a proposé Geneviève comme rapporteur. C’était en mars 1994. J’ai pris rendez-vous avec Geneviève, je lui ai remis une version préliminaire de ma thèse. Deux jours après, Geneviève m’a demandé de venir la voir. Elle avait lu toute la thèse et son verdict était: “Si tu veux que je sois rapporteur de ta thèse, il faut tout réécrire”.

J’ai mis 3 mois à travailler sur mon manuscrit pour qu’il soit au goût de Geneviève. J’ai été bien content de l’expérience parce que ma thèse a été d’une bien meilleure qualité. Nous nous sommes liés d’amitiés après ma soutenance de thèse en septembre 1994. Elle a suivi mon parcours, m’a encouragé à aller au Canada pour un post-doc et c’est à l’issue de ce post-doc que j’ai pu avoir le poste que j’occupe en ce moment au New Jersey Institut of Technology.

Geneviève m’a invité à plusieurs reprises à Dauphine. Toute discussion avec elle était fructueuse. Nous discutions plus des problèmes de monde et particulièrement de l’Afrique et à chaque fois elle me laissait avec la même impression : elle savait tout sur tout. Nous avons perdu en elle une grande scientifique et une humaniste. Mais pour moi et beaucoup d’autres qui ont eu le privilège de travailler elle, c’est un guide et une amie que nous avons perdu. Je présente mes sincères condoléances à la famille.

Vincent Oria – USA