Maude Manouvrier

Si Geneviève n’avait pas créé l’IUP GMI, je n’aurais jamais fait d’informatique (et je n’y aurais pas rencontré mon époux). Sans elle, je n’aurais pas fait de thèse, ni eu de poste d’enseignant-chercheur à Dauphine, et je ne ferais pas, aujourd’hui, ce métier que j’aime. Un collègue, contacté récemment, m’a dit que Geneviève était un peu « ma maman académique » et c’est tout à fait cela. Je lui dois tellement. Comme pour bon nombre de ses anciens étudiants ou collègues, Geneviève a marqué mon développement et a influencé ce que je suis aujourd’hui. Beaucoup d’anciens de l’IUP GMI ont été affectés de son départ, et chacun a pu me citer un stage, un conseil, une rencontre ou une opportunité professionnelle, qu’ils avaient pu obtenir grâce à elle, et qui avait été un tremplin pour leur vie actuelle.

Ayant été son étudiante puis sa doctorante, par respect, je n’ai jamais pu la tutoyer, même après être devenue sa collègue. Elle me vouvoyait aussi (même si quelques « tu » lui échappaient parfois je crois, au détour d’une conversation). J’avoue que cela m’amusait assez de voir la tête de mes collègues lorsque l’on se parlait toutes les deux, et d’avoir cette petite chose en plus par rapport à eux.

Geneviève m’a appris la rigueur, à me dépasser, et qu’il était important de savoir nommer les choses. Je me surprends souvent à regarder les arbres dans la rue et à me demander quels sont leur nom. Elle en connaissait un nombre incalculable.

Lorsque j’ai eu des difficultés personnelles et professionnelles au cours de mes études, elle a été là pour me soutenir et m’aider à trouver les solutions. Depuis ce jour, je savais que je pouvais compter sur elle, quoi qu’il arrive.

En écrivant ces mots, j’ai encore du mal à croire qu’elle est partie.

Je garde d’elle l’image de son visage joyeux, lorsque je lui avais transmis, pour son départ à la retraite, un petit livre d’or avec plusieurs messages à son intention de ses anciens étudiants.

Toutes mes pensées vont à sa famille, à ses proches et à tous ceux qui l’appréciaient.

Maude Manouvrier
Etudiante à l’IUP GMI (promotion 1995), en DEA 127 (promotion 1996), doctorante sous la direction de Geneviève de 1996 à 2000 et collègue à Dauphine depuis 2000.